Confinement et déconfinement. par La Compagnie les Amulectrices, Compagnie clownesque et guitaresque
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chap. I
« Il n’est pas certain que tout soit certain ». Pensées de Blaise Pascal
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chap. I
BONUS Vidéo n°1
BONUS Vidéo n°1
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chap. I
Ce sont des rencontres en toute simplicité, au lac Kir dans le centre-ville de Dijon, dans le quartier des Grésilles, au parc de la Colombière, mais aussi dans les rues des antiquaires : nous avons joué, chanté, bien ri ensemble ! Il était décidé de changer les idées, de divertir les habitants dijonnais. L’accueil fut festif ! La guitare, les voix, les mots des passants ont laissé une trace qui résonne encore dans Dijon avec Renaud, Fugain en passant par Chedid les Beatles, Johnny et Bourvil.
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chap. I
Nous avons offert notre belle humeur et nos bisous qui volent. Certains avaient envie de parler, de se confier, de dire leurs peurs et leurs incertitudes quant au virus, au travail, et à leur avenir. Tout le monde a chanté !
Qu’avez-vous envie d’écouter ? Du Flamenco ? Du Twist ? Une comptine pour les enfants ?
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chap. I
La période est extra-ordinaire : confinement, re-confinement, mise à l’écart, quarantaine, avec les masqués d’un côté, les démasqués de l’autre, des prudents aux moins prudents, ceux qui y croient, et ceux qui n’y croient pas...
Et si on faisait un livre ?
Avec les clowns Anne-Lise Blachot et Anne- Sophie Lange, Christian Codfert à la guitare et au chant, la Compagnie Les Amulectrices s’est mise en action !
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chap. I
Elle : Le confinement ? J’étais déjà habituée. À 93 ans, je ne sortais déjà qu’une fois tous les trois mois !
Son fils : J’ai perdu deux kilos, forcément on n’a reçu personne, plus d’apéro, plus de fromage et on a marché tous les jours. Maman, t’es quand même mieux maintenant qu’au sortir du confinement ? Surtout depuis qu’on se revoit et que tu as retrouvé le kiné !
chap. I
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chap. I
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chap. I
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chap. I
J’ai apprécié le confinement et le déconfinement parce que j’ai redécouvert ma ville : superbe Dijon ! Même pendant le confinement, je sortais et je venais m’asseoir ici-même. Aujourd’hui j’ai fait la connaissance de Wafa et je l’ai invitée à boire un coup. Je suis enseignante, elle, fait des études. Vous voyez on fait des rencontres dans ce square du centre ville. Quand je pense à tout ce qui a été fait depuis deux ans à Dijon. Je suis amoureuse de ma ville !
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chap. I
Hôtel de ville de Dijon et la tour Philippe le Bon
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chap. I
« Le mot crise en chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité.
Citation
Il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s’ouvrir à autre chose, d’en comprendre les causes et d’essayer d’en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif.» Fréderic Lenoir, sociologue et écrivain.
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chap. I
C’est la vie dans mon quartier qui m’a le plus manqué pendant le confinement ! Nous, on a fait des gâteaux, le ménage et on a regardé Netflix.
Et vous avez pris deux kilos !
Non, moi j’ai partagé, comme ça je n’ai pas pris deux kilos.
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chap. I
Vous n’avez pas trouvé que c’était trop court le confinement ?
Non non ! C’était agaçant. On se sentait comme des prisonniers et on n’avait plus droit à rien. On ne pouvait plus sortir, voir les copines, danser, chanter, voir les animaux… aller dans les parcs. Nous les jeunes, on n’avait plus de vie ! Ah ! Si on faisait juste du sport. Le matin on mettait Youtube pour les séniors et on se filmait. Après on envoyait les vidéos à la famille.
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chap. I
On a pris du temps pour retrouver ses proches, c’est bien, même en vidéo. On avait un sentiment de peur qu’on a tous ressenti. Ils nous disaient : « Faut pas mettre de masque. » Le peuple français n’est pas dupe. C’est volontaire. Quand c’est grave, ils disent les choses au Maroc. En France, on n’avait pas les informations et on était inquiet !
Au Maroc : 100 masques 10€ En France : 50 masques 30€
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chap. I
On est assez intelligent vous savez ? On était inquiet et en France, ils ont voulu qu’on soit inquiet. Peut-être pour qu’on consomme ? Ils ont voulu nous faire peur.
Si ça recommence, on ne respectera pas. Faut pas que ça recommence.
Un petit mot optimiste ?
Oui…On reste là, on va pas quitter la France !
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chap. I
La grippe dite « espagnole » est venue des US. Ils sont forts ces Américains ! Ils l’ont la grippe espagnole ! On aurait dû l’appeler la grippe américaine. Pour moi, on s’est bien fait avoir... Tous les politiciens se tiraient la patte ! (sic pour dire se tiraient dans les pattes). Il y a eu le SARS-CoV : rien n’a été fait. Le confinement, on nous l’a imposé. On pourra pas savoir si ça servait à quelque chose ! Même pas dit : « Excusez-nous de vous enlever votre boulot. » Depuis le déconfinement tout va mal. Moi avec les évènements, j’ai réouvert mon bar il y a seulement deux jours. Et pour l’instant, y a pas le monde d’avant. En France, ils inventent, ils créent, ils sont forts pour plein de choses, mais question développement : zéro !
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chap. I
Quelque chose de positif s’est-IL passé pendant le confinement ?
Oui, j’ai réfléchi : quel était mon but dans la vie ?
Vas-tu mettre ça à profit ?
Oui, je voudrais être boucher professionnel, mais avec une seule main, c’est pas possible.
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chap. I
Pourquoi ? Serais-tu le premier ? C’est encore mieux, non ? Premier boucher à main unique ! (rires)
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chap. I
Moi j’ai rien à dire sur le confinement, rien de rien !
Alors le confinement pour vous ?
C’est important de dire qu’on n’a rien à dire. Trop de gens n’osent pas le dire. Ça c’est bien ! Il n’a rien à dire et il le dit !
D'après Raymond Devos
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et la tendresse (bordel !)
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chap. I
Heureusement que vous êtes là pour nous remonter l’moral ! On ne sait pas ce qui s’passe on ne sait rien ! On n’y comprend rien ! (Le clown fait un bisou qui vole). Hop ! Un bisou ! Je l’attrape et je le mets dans ma poche.
Comment ça se passe pour vous le déconfinement ?
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chap. I
Mon chien Jaja a peur du clown.
Jaja, on chante pour toi la musique de trente millions d’amis, alors ?
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chap. I
Avec les enfants, vu qu’on ne pouvait pas aller à la piscine, on faisait des bains très grands ; on se baignait avec les bouées et les maillots de bain.
Mais c’est génial ça ! Dans un appartement ?
Oui !
Ah c’qu’on est bien, quand on est dans son bain, on fait des grosses bulles, on joue au sous-marin ...
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chap. I
« L’idole des jeunes. » Johnny, il a eu de la chance, il n’aurait pas aimé rester confiné, lui. Il aurait fait une chanson Covid 19, Johnny. Vous voyez ? J’ai plein de tatouages, mais celui-là, sur ma jambe, je l’ai fait pendant le confinement. Il est symbolique (un coeur à l’aiguille). Et vous pouvez le prendre en photo.
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chap. I
On ne s’rend pas compte mais on a dû licencier. On n’est pas des fonctionnaires. Certains patrons de bars n’ont pas tenu le coup, il y a eu des suicides, il y avait les traites à payer ! Un report de trois mois seulement, mais après faut tout rembourser. Nous on marche bien on a d’la chance, mais on a dû licencier les saisonniers, et quand on les a rappelés, ils ne sont pas r’venus. Ce n’est pas facile pour nous car il n’a pas fait beau à la sortie du confinement.
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chap. I
Paroles de Michel Fugain et Pierre Delanoë
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chap. I